Le peso argentin a chuté cette semaine après qu'un candidat anti-establishment qui admire l'ancien président Donald Trump soit arrivé en tête aux élections primaires qui aideront à déterminer le prochain président du pays.
Javier Milei a ébranlé l'establishment politique argentin en obtenant la plus grande part de voix lors des primaires pour les candidats à la présidentielle lors des élections générales d'octobre qui doivent décider qui dirigera une nation frappée par des problèmes économiques.
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Milei, 52 ans, souhaite remplacer le peso par le dollar et réclame la suppression de la Banque centrale d'Argentine. Il a affirmé que le changement climatique était un mensonge et a qualifié l’éducation sexuelle de stratagème visant à détruire la famille. Il a également déclaré que la vente d'organes humains devrait être légale.
La possession d'armes à feu est très limitée en Argentine. Milei propose la "déréglementation du marché légal" des armes et "la protection de leur usage légitime et responsable par les citoyens", selon le programme électoral de son parti.
Le gouvernement argentin a décidé de dévaluer la monnaie locale de 20% lundi matin, après le résultat surprenant de dimanche. Deux coalitions politiques majoritaires se partagent le pouvoir depuis une décennie en Argentine. Ce pays est désormais le dernier pays où les électeurs ont choisi un candidat alternatif pour exprimer leur colère contre le statu quo.
Christopher Sabatini, chercheur principal à Chatham House à Londres, a expliqué à Euronews que la popularité de Javier Milei est symptomatique du sentiment d'agitation politique parmi les électeurs de nombreux pays.
Il déclare : « Il y a le sentiment qu'il n'y a pas eu de renouveau politique, que les hommes politiques ne sont pas responsables. Mais aussi le sentiment d'une profonde insécurité économique qui est à l'origine de tout cela. Quand les gens ne font pas confiance à leurs politiciens, quand ils ne font pas confiance à leurs institutions. , cherche des réponses extrêmes en dehors du système."
Lundi, les traders ont observé avec nervosité la valeur du peso diminuer également sur le marché parallèle, ou marché bleu, chutant de 12 % en début d'après-midi.
Milei a déclaré que le gouvernement essayait d'attribuer la dépréciation de la monnaie à sa victoire.
"L'une des choses que le gouvernement essaie de faire comprendre, c'est que la dévaluation et tout le reste sont de notre faute", a déclaré Milei dans une interview lundi à la chaîne d'information câblée LN+.
La chute de la valeur du peso signifie qu’une inflation déjà élevée va s’accélérer, ce qui rendra encore plus difficile pour les gens ordinaires de joindre les deux bouts.
"Plus le dollar monte, plus les choses deviennent chères", a déclaré lundi matin Marta Gisela Barrera, une jeune femme de 29 ans qui a du mal à acheter suffisamment de nourriture pour ses quatre enfants. "Je ne sais plus ce qui va se passer."
L'Argentine exige que les citoyens votent, moyennant une pénalité financière symbolique en cas de non-respect, et 69 % des 35 millions d'électeurs du pays se sont rendus aux urnes, chacun élisant des candidats à des postes allant de conseiller local à président. Il s'agit du plus faible taux de participation à une primaire présidentielle depuis la mise en place du système actuel en 2009.
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Les principaux partis se sont disputés les candidatures présidentielles. Milei n'a pas rencontré d'opposition et a marqué quelques points de plus que les candidats des partis qui ont dominé la politique argentine.
Après avoir fait bien mieux que prévu, le candidat parvenu aux longues favoris et aux cheveux hirsutes qui a gagné en notoriété et en adeptes comme une rock star fulminant contre la « caste politique » est désormais un véritable prétendant à la présidence.
"Nous échouons depuis 40 ans, ne me dites pas que cette fois ce sera différent. Le problème central est que la solution au problème est entre les mains du même problème, à savoir les politiciens", a déclaré Milei dans l’entretien LN+.
Au Brésil, Jair Bolsonaro a été président entre 2019 et 2022 et avait une orientation similaire contre la gauche et la justice sociale. Los populistas de derecha también se están abriendo paso con un mensaje de mano dura contra el crimen, sobre todo en El Salvador, donde la popularidad del presidente Nayib Bukele se ha disparado en medio de una ofensiva contra las pandillas que ha dado lugar a abusos contra les droits de l'homme.
S'il gagnait, "mes alliés seraient les Etats-Unis et Israël", a déclaré Milei, ajoutant qu'il déplacerait l'ambassade d'Argentine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, suivant les traces de Trump.
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Avec environ 97 % des bureaux de vote dépouillés, Milei a obtenu environ 30 % du total des voix, selon les résultats officiels. Les candidats de la principale coalition d'opposition, Ensemble pour le changement, s'élèvent à 28 % et la coalition au pouvoir, l'Union pour la patrie, à 27 %.
Pour remporter le vote dans les deux mois, Milei devrait augmenter sa part du vote national de 15 %, un obstacle majeur même dans un pays où les électeurs ont tendance à favoriser les candidats qu'ils considèrent comme vainqueurs.
Si un candidat n’obtient pas 45 % des voix, il lui faudra 40 % et un avantage de 10 points sur le candidat arrivé en deuxième position. Dans le cas contraire, la course se déroulerait sur un deuxième tour en novembre entre les deux premiers.
Lors de la célébration à son siège électoral, Milei a promis de mettre fin "à la caste politique parasitaire, corrompue et inutile qui existe dans ce pays".
"Aujourd'hui, nous avons fait le premier pas vers la reconstruction de l'Argentine", a-t-il déclaré. "Une Argentine différente est impossible avec les mêmes gens, comme toujours."
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Lundi à Buenos Aires, les partisans de Milei semblaient plus enthousiastes face à l'arrivée d'un nouveau venu.
"On finit toujours par revenir à l'autre match, puis l'autre revient, et c'est un cycle qui nous maintient dans la même situation", a expliqué Clara Costa, adjointe administrative de 54 ans.
Milei est législateur à la Chambre basse du Congrès argentin depuis 2021.
L'Argentine est confrontée à une inflation annuelle supérieure à 100 %, à une pauvreté croissante et à une monnaie qui se déprécie rapidement. Milei a d'abord attiré un soutien plus large en appelant le pays à remplacer le peso par le dollar américain.
Milei aurait besoin du soutien du Congrès, ce qui est très improbable. C'est pour cette raison qu'il a déclaré qu'il encouragerait un référendum ou un vote populaire non contraignant sur la question, même s'il n'est pas clair s'il pourrait le réaliser sans le soutien des législateurs.
Interrogé sur le vote en Argentine, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a déclaré que l'inflation et les crises économiques « profitent toujours à la droite et au conservatisme, ce qui est un peu ce qui se passe en Argentine », et a évoqué le cas d'Hitler. Il a immédiatement précisé qu'il ne faisait pas de comparaison directe entre les deux, mais a déclaré qu'il était "important de se rappeler" que "l'inflation a réellement aidé" Hitler à accéder au pouvoir.
Le fils du législateur de Bolsonaro, Eduardo Bolsonaro, a célébré les résultats, les qualifiant sur les réseaux sociaux d'"excellent début pour ce qui pourrait être le véritable changement dont l'Argentine a besoin". Quelques jours avant les primaires, l'ancien président Bolsonaro a publié une courte vidéo souhaitant bonne chance à Milei pour les élections.
La principale coalition d'opposition, Unis pour le changement, s'est déplacée plus à droite, alors que l'ancienne ministre de la Sécurité Patricia Bullrich, qui avait fait de la lutte contre la criminalité un objectif de sa campagne, l'a largement emporté sur un candidat plus centriste.
Dans l'actuelle coalition gouvernementale, l'Union pour la Patrie, le candidat le plus favorable aux entreprises - le ministre de l'Economie Sergio Massa - a facilement gagné, mais a quand même été battu par les électeurs frustrés par le mauvais état de l'économie. .
Au siège électoral de Milei, les dirigeants des partis étaient ravis de voir les gens célébrer à l'extérieur, exprimant leur optimisme quant au fait que le soutien à leur candidat ne ferait qu'augmenter d'ici octobre.
